Mots clés : photovoltaïque, transition énergétique, énergie renouvelable, biodiversité, dialogue territorial
Chères Présidentes, chers Présidents, cher(e)s ami(e)s,
Les énergies renouvelables, si précieuses pour notre avenir
Les énergies renouvelables (ENR) sont indispensables pour décarboner notre système énergétique. Elles sont aussi notre seule voie d’avenir pour reprendre en mains nos choix énergétiques, notre souveraineté – ne plus dépendre de pays moins démocratiques que le nôtre -, préserver notre pouvoir d’achat – les couts de production ENR sont les seuls à constamment baisser -, et se séparer du nucléaire - technologie dangereuse, couteuse et inopérante dans un contexte de tensions géopolitiques ou terroristes croissantes et de changement climatique
La France, championne d’Europe des retards en la matière
Alors qu’il était prévu que 23 % de la consommation finale d’énergie de la France soit issue d’énergies renouvelables, ces énergies ne représentaient que 19,1 % en 2020 ! Ce retard oblige à déployer les ENR dans des délais de plus en plus courts au regard de l’urgence climatique. La France devrait multiplier ses énergies renouvelables par 2,33 d’ici à 2030 pour arriver à l’objectif de 40 % en 2030...
À ce sujet je vous invite à lirele baromètre des ENR électriques qui contient tout de même une bonne nouvelle : les projets portés par les collectivités sont de plus en plus nombreux !
Et plus que lente dans la réduction de ses consommations
Le développement des ENR doit s’accompagner d’importantes mesures de sobriété, c’est l’enseignement de tous les scénarios de prospectives parus à l’automne (Ademe, RTE, Négawatt). Comme nous l'avons mentionné dans notrelivret sur la transition énergétique, la sobriété est incontournable et doit concerner chaque secteur économique, l’action des collectivités, ainsi que nos comportements individuels. À partir de cette année, la sobriété et l’efficacité énergétique forment un axe majeur de notre plaidoyer, car la réduction des consommations tarde à se concrétiser. Depuis trop longtemps, nous en sommes témoins, entre autres, quand il s’agit de rénovation des bâtiments.
Bref, c’est peu dire qu’il reste beaucoup à faire
Concernant le photovoltaïque (PV), l’année 2021 a vu plus de 3 GW de capacités nouvelles raccordées, rythme nécessaire pour atteindre 100% ENR en 2050, objectif auquel nous tenons fermement. Cependant le PV tient ce rythme grâce au développement de grands parcs au sol, certes moins nombreux, mais plus productifs que les projets en toitures et ombrières. Ces grands parcs sont trop souvent implantés sur des surfaces agricoles, naturelles ou forestières, participant ainsi à l’artificialisation des sols et à l’érosion de la biodiversité. Ils peuvent pourtant avoir leur intérêt et notre soutien lorsqu’ils sont implantés sur des surfaces au sol déjà artificialisées, dégradées ou polluées. C’est pourquoi nous appelons de nos vœux une réorientation rapide de l’implantation des projets vers les surfaces bâties et déjà artificialisées. Ceci d’autant plus que des études (Ademe, Céréma) montrent que les surfaces dégradées, en toitures ou sur parkings seraient largement suffisantes pour respecter nos objectifs, à condition d’y mettre les moyens évidemment.
Voici donc le Photoscope, outil de dialogue territorial pour projets vertueux
Favoriser l’émergence de projets vertueux est l’objectif qui nous a guidés dans l’élaboration du Photoscope ! Dernier-né des Scopes de France Nature Environnement, le Photoscope est un outil d’analyse des projets de parcs photovoltaïques, d’aide au positionnement mais aussi un outil de dialogue territorial à utiliser le plus en amont possible des projets, afin de préserver les sites naturels, agricoles et forestiers en identifiant avec l'ensemble des acteurs d'un territoire d'autres sites évitant un impact environnemental trop important.
Comme les autres Scopes, il prend la forme d’un livret en deux parties :
- La première présente 7 recommandations de France Nature Environnement pour une filière solaire responsable, les informations utiles pour construire son positionnement et les clés pour participer au dialogue territorial à ce sujet (étapes, réglementation, accès à l’information…).
- La seconde détaille les critères pour se positionner face à un projet précis, en identifiant des bonnes pratiques et/ou des points de vigilance pouvant le concerner. En renseignant la grille d’analyse , il est ainsi possible de faire un premier bilan du projet.
Outre la grille d’analyse, la synthèse bibliographique complète ces supports en apportant entre autres des éléments sur les connaissances actuelles relatives aux impacts de ces installations sur la biodiversité. Cette synthèse des enjeux biodiversité est inédite et nous vous invitons à la transmettre à vos Dréal.
Pour le moment, le Photoscope ne traite pas des projets de parcs solaires flottants et d’agrivoltaïsme. Manquant de retours d’expérience car ces deux filières sont émergeantes et que la capitalisation des données n’est pas organisée par les services de l’Etat, nous vous invitons à nous faire remonter toute information utile.
Le Photoscope s’adresse à vous, associations du mouvement France Nature Environnement, mais aussi aux porteurs de projets - publics, privés ou citoyens -, aux collectivités territoriales, aux services instructeurs, aux professionnels du solaire ou à toute personne souhaitant approfondir ses connaissances sur le sujet. Il a vocation à évoluer dans le temps, à la lumière des retours d’expérience, de l’évolution de la réglementation et des connaissances scientifiques.
Photoscope, et après ?
Nous continuerons en 2022 et 2023 à vous proposer des webinaires thématiques, des journées d’échanges en région. Nous porterons aussi notre plaidoyer en faveur d’une réorientation du développement des projets vers le bâti et les surfaces dégradées, que ce soit dans les travaux actuels de préparation de la stratégie nationale énergie climat ou divers GT auxquels nous participerons. Nous contribuons par ailleurs au comité de pilotage d’une étude, réalisée par l’OFB, analysant les impacts des parcs au sol sur la biodiversité et aux travaux de l’UICN sur le même sujet.
Enfin, je profite de cette lettre pour vous remercier chaleureusement du temps que vous avez pu accorder à l’élaboration de cet outil visant à la fois une transition énergétique vertueuse et la préservation de la biodiversité. Nos échanges et vos remarques sont venues enrichir nos réflexions communes et ont contribué fortement à améliorer cette 1ère version du Photoscope. Pour finir, je vous rappelle que vous pouvez retrouver l’intégralité des Scopes sur cette page et je vous informe que des exemplaires du Photoscope sont en cours de livraisons dans vos fédérations régionales.
Arnaud Schwartz
Président de France Nature Environnement
Compte rendu par Brigitte Briel (CA de GSE) de la réunion du lundi 4 février à Saint marcellin organisée par la mairie dans le cadre du « grand débat »
J'étais à la réunion hier à l'espace St Laurent sur la transition écologique.
Très bonne organisation, bon déroulement très bien géré par un retraité de St Marcellin. Un secrétariat tenu par 3 élus de St Marcellin + 2 citoyens volontaires afin de prendre des notes et d’enregistrer le débat afin d'en faire remonter le pus précisément possible la teneur à Paris!.
Il me semble que le job a été fait très correctement.
Je pense qu'il sera possible d'obtenir le contenu de cette synthèse puisque c'est le fruit d'une réunion publique. Je me renseigne à ce propos.
En terme de participants: je n'ai pas le chiffre exacte mais la salle polyvalente était quasi pleine soit à vue de nez au moins 60 personnes. Beaucoup de militant(es connu(es et toujours aussi engagé(e)s.Bravo pour leur constance...
Beaucoup plus de cheveux blancs ou grisonnants que de têtes brunes ou blondes....
Pour rappel: 2de séance : le 18 02 : fiscalité et finances
En terme de contenu
Je livre mon analyse:
Beaucoup de constats faits et refaits validés par la plupart des participants: les convaincus, les sensibilisés et quelques personnes méconnues par moi en tous cas.
Donc rien de bien neuf mais : Transition écologique, préoccupations environnementales... Ces termes sont rentrés dans le vocabulaire et la didactique, et dans ce sens , c'est une belle avancée.
Des gilets jaunes (4 ou 5) et deux représentants qui ont proposé une page de doléances/propositions co-construites dans leurs groupes de travail/réflexion qui ont lieu tous les mercredis soirs à St Marcellin. Intervention dans un premier temps sur la transition écologique, puis sur la justice sociale puis sur le RIC...Tout y est passé.
Des interrogations de la salle sur la transition écologique au niveau local... Des constats: la pollution de l'air, les pesticides, les cultures intensives de noyers, la qualité de l'eau, les déchets....
L'unanimité au niveau de la salle pour dénoncer ces problèmes locaux avec interpellation des élus. Ça bouge et ça gronde sur le terrain au delà du mouvement des GJ.
A 10 h 00 : fin de séance.
Brigitte Briel
Directrice du Pôle d'Activités et d'Innovations Sociales et Solidaires